1. |
Ça roule
00:16
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2. |
Le volume au maximum
03:18
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Du bruit et mes tympans se mettent à osciller
Le marteau frappe l’enclume qui frappe l’étrier
Le rythme m’oblige à faire bouger mes deux pieds
Encore une fois, je me prête au jeu volontiers
Je sais que tu sais que je le sais que c’est pas normal
Une pulsion qui vient d’au-delà de mes amygdales
Mon diaphragme pousse de l’air à la verticale
Alors, mon souffle fait vibrer mes cordes vocales
La guitare qui distorsionne
L’autre qui varge sur son drum
Je vais gueuler dans le microphone
Crinque le volume au maximum
J’allume mes oreilles et j’écarquille les narines
J’inspire profondément et j’active mes babines
J’essaie de vider le contenu de ma poitrine
Pour une poignée d’inconnus qui se dandinent
Je gratte les cordes et je pense à tous les mots
Je me concentre fort pour qu’ils sortent comme il faut
Je respire et j’articule dans le tempo
Juste pour que ça résonne jusque dans ta peau
Jusqu’à en perdre la voix
Le tube dans le nez pis toute pis toute
L’ORL a eu aucun doute
Le rock’n’roll, c’est derrière toi
Un vaisseau sanguin a explosé
Quelque chose en dedans qui s’est brisé
C’est terminé, ton chien est mort
Je veux monter le son encore plus fort
C’est terminé, ton chien est mort
Je veux monter le son encore
Je veux monter le son plus fort
Je sais que tu sais que je le sais que c’est pas normal
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3. |
Cinq heures d'oiseau
03:30
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Parti sur un coup d’tête
Sur une gosse trop vite peut-être
La réflexion aurait dû s’imposer
Pogné sur un plan Nord
Pour fuir le mauvais sort
Pourtant le pour, le contre étaient pesés
Besoin de changer l’karma, raligner les chakras
Loin de ce qui me pourchasse sans s’fatiguer
Besoin de crisser mon camp
À contresens du temps
Un p’tit cinq heures d’oiseau
Pour me sentir nouveau
Arriver en retard, désorganisé à mort
Rattraper un pèlerinage déjà commencé
À peine deux heures de faites, j’veux jeter la serviette
Encore un autre mur à surmonter
La survie est chimique, les migrateurs se piquent
Jusqu’à faire saigner le voisin d’à côté
On se rend au trop-plein
Vide le paquebot à’mains
Par-dessus bord ce qui nous empêche d’avancer
Besoin d’un soulagement, à contresens du temps
Encore un peu trop tôt pour annoncer l’chaos
On va calmer nos nerfs, respirer une puff d’air
Aérer le cerveau, jamais rien vu de si beau
Des paysages fous braques
C’est beau en tabarna-a-a-que
Des heures de route en ligne
Un p’tit froid qui graffigne
Une ambiance bipolaire, qui a pas l’air de guérir
J’voudrais faire que ça clique
Me sentir héroïque
Changer le moment, oublier ce qui s’est passé
Un mauvais sort qu’on fuit nous rattrape et nous nuit
Les fils se touchent et nous obligent à recommencer
On change de système, la dépression s’amène
Un autre mouton qui nous forcera à ralentir
Besoin d’un finalement à contresens du temps
Le retour au bercail, seule solution qui vaille
J’ramasse tous mes cossins, un doigt d’honneur au loin
On sacre aux vidanges les remords, on ramasse le pack sac pis on part
Traverser les fuseaux horaires, cinq heures et demi, y a rien à faire
Fait 30 000 degrés à Montréal, pas un nuage, pas une rafale
Sur le tarmac, je pose le pied
Roule donc quelque chose, j’veux oublier
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4. |
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Mon pays, c’est une province dans un pays
C’est qu’en 95, on a pas dit « oui »
Canadiens ou Français, des fois, on sait plus trop
Nous autres, on est des Québécois, pis, on trempe ça dans l’sirop
Des Grands Lacs à l’Atlantique
« Bonjour Hi » dans les boutiques
Le toit du Stade Olympique
Le grand retour des Nordiques
On trempe ça dans l’sirop
Une poutine à 3h du mat’
Le premier album de Offenbach
Le PQ, le PLQ, la CAQ
Jacques Cartier en 1534
On trempe ça dans l’sirop
Je me souviens que j’ai perdu la mémoire
C’est écrit sur ma plaque de char
Attendre douze heures à l’hôpital
Couper la forêt boréale
Payer de l’impôt au provincial
Fumer du cannabis légal
On trempe ça dans l’sirop
Un drapeau à la fleur de lys
Jérémy poursuit en justice
Un ressenti de -36
Tabarnak d’hostie d’câlice
On trempe ça dans l’sirop
Faire le tour de la Gaspésie
Les mouches noires en Abitibi
Aller faire une ride de Bixi
Écouter les reprises de la Petite Vie
On trempe ça dans l’sirop
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5. |
Malaise
02:36
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Quand tu brailles, tu souries, on comprend pas
Quand t'es content ta face nous dit que c'est pas l'cas
Même si on voulait t'ignorer
On vit à chaque jour à côté
Cogne à ma porte, mais gère ta face
Évite le doigt pis la grimace
Quand tu nous fixes un malaise s'installe
Tes deux pupilles sont des trous noirs qui nous avalent
Pis quand tu prononces tous tes mots
On comprend pas, on sait pas trop
Ce que tu veux dire avec ta bouche
Ton univers n’est pas le nôtre
J’me demande à quoi tu penses
Comment ça se passe? Ressens-tu le froid?
Quand t'arrives à l'évidence
Du malaise dans les yeux qui te voient
J'me demande à quoi tu penses
Les cauchemars qui hantent chacune de tes nuits
Suivent-ils chacun de tes pas le jour aussi
Vas-tu un jour te réveiller
Rejoindre le groupe d'à côté
Essayer de vivre
Te fondre aux autres
Si t'es bizarre, c'est de ta faute
Quelque chose te tracasse ou te démange?
Ou ben notre façon de vivre qui te dérange?
Tu confrontes le JE et le VOUS
Tu t'ostracises devant nous
Victime de jour, victime de nuit
L'es-tu vraiment? Ou tu choisis?
J'me demande à quoi tu penses
Comment ça se passe? Ressens-tu le froid?
Quand tu arrives à l'évidence
Du malaise dans les yeux qui te voient
J'me demande à quoi tu penses
C'tu ma job d'essayer de te comprendre?
Si y faut le faire jusqu'où va falloir que je me rende?
Je préfère la facilité, regarder ailleurs pis ignorer
Je suis confortable, un gars aimable, une réputation à soigner
J'me demande à quoi tu penses
Comment ça se passe? Ressens-tu le froid?
Quand t'arrives à l'évidence
Du malaise dans les yeux qui te voient
Faudrait que t'embarques dans la danse
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6. |
Big Bang
02:33
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Tout s’est passé à la vitesse de la lumière
Probablement pour ça que le temps s’est arrêté
Il y a comme une brèche dans l’espace-temps, je revis sans cesse le même moment
Celui où l’instant d’une seconde on était seuls au monde
Je te vois qui me regarde direct dedans les yeux
J’ai pas les facultés pour réagir mieux
J’ai pris une drôle de direction pis je suis tombé dans un trou noir
Prisonnier d’une autre dimension juste parce qu’on s’est croisés un soir
Ça allait si vite que tout était au ralenti
Il y a aucun doute, ma lumière avait rougi
Puis, tout à coup, t’es apparue, impossible de t’éviter
Pourquoi moi, j’ai jamais su, j’ai pas compris la gravité
Einstein l’a dit : tout est est relatif
Toi, tu es partie, pis moi, je suis dépressif
Avant, il y avait des gens heureux, après, il y a eu des ambulances
Il y a des longs bouts nébuleux pis, plus grand-chose qui fait du sens
Une autre pour la route comme si c’était pas déjà assez
Avoir su le prix qu’elle me coûte, je m’en serais passé
Une femme pis un homme à la croisée des chemins
Ça fesse dans le sternum, j’ai jamais mis les freins
Parce que même si j’avais pris une cuite
C’est pas une raison pour expliquer la suite
Je pourrai jamais aller assez vite pour pouvoir revenir en arrière
Expliquer l’impact que ma conduite a pu avoir sur ta portière
Tout s’est passé à la vitesse de la lumière
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7. |
Dans la moyenne
04:35
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Pourquoi tu fittes pas dans la moyenne?
La p'tite goutte à part est souvent celle qui s'évapore aussitôt
Essaierais-tu de nous foutre la chienne?
La marge d'erreur est effarante, l'écart-type s'écarte un peu trop
Faire comme tout l'monde, tout l'monde le fait
Faire comme tout l'monde, tout l'monde le fait
Moi j'contribue, toi qu'est-ce tu fais?
Pourquoi tu te tiens là à la frontière?
De ce qui est acceptable, de l'unanimité des opinions
Regard tronqué d'un chercheur de contraires
Attends pas la saison de la chasse pour te rallier à notre vision
Faire comme tout l'monde, tout l'monde le fait
Faire comme tout l'monde, tout l'monde le fait
Moi j'contribue, toi qu'est-ce tu fais?
La dissidence d'une cellule et le mouton noir d'un troupeau
Sont alliés des terreurs nocturnes du groupe qui angoisse jusqu'aux os
Personne veut entendre de fausses notes, personne veut entendre de solos
Tu deviens un caillou dans la botte
Libre penseur, imprévisible, tu nous fais shaker, on capote
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8. |
Oui, allô ?
03:09
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Allô, y a tu quelqu’un?
Y a tu quelqu’un à l’autre bout?
À l’autre bout de ma laisse
De ma laisse sans fil
Y a comme un vide qui se creuse
Un vide qui se creuse en dedans
Qui se creuse en dedans à coup de clics pis de pouces en l’air
Une addiction aux notifications, je vais juste checker vite vite
C’est toujours ça que ça donne
Quand on se donne à un téléphone
Un téléphone qui sonne
Qui sonne pour personne
Je te jure que c’est pas le fun
C’est pas le fun pour personne
D’espérer qu’enfin sonne
Son crisse de téléphone
J’expose ma vie privée
Ma vie privée au grand jour
Au grand jour dans ton fil un « selfie » à la fois
Stp, regarde-moi
Regarde-moi, dis-moi que je suis beau
Que je suis beau, que je suis bon, que je suis dont quelqu’un de spécial
Une mise en scène, ça roule, action! hashtag merci la vie
C’est toujours ça que ça donne
Quand on se donne à un téléphone
Un téléphone qui sonne
Qui sonne pour personne
Je te jure que c’est pas le fun
C’est pas le fun pour personne
D’espérer qu’enfin sonne
Son crisse de téléphone
Je le sens comme une hormone
Une hormone qui m’ordonne :
« Envoye, Ti-Gars! Pitonne
Pitonne sur ton téléphone »
Je l’entends qui sonne, il vibre pis ça résonne
Je me raisonne, j’abandonne, je pitonne sur mon téléphone
Le message envoyé
Envoyé, tu l’as vu
Tu l’as vu pis je le sais
Silence radio
Stp, réponds-moi
Réponds, dis-moi quelque chose
Quelque chose, n’importe quoi
Je veux pas être un fantôme
Allô, Houston? J’ai un problème : tu me réponds juste plus
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9. |
Prêt pas prêt
04:06
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Le voisin arrose son asphalte pour faire fondre la neige à la fin de l’hiver
L’eau de sa hose, intarissable, a le pouvoir de changer les saisons
Sa p’tite famille l’a magané, à c’t’heure son char brille plus que ses idées
Vingt ans qui en paraissent quarante, c’est long longtemps sans toucher l’fond
Dis-moi si c’est ma destinée, si c’est ce qui m’attend à la fin du parcours
Si le chemin qu’j’me suis tracé va pas plus loin que le fond de ma cour
Madeleine avait ben de la peine à voir la marmaille lui tourner autour
Toute seule pour élever 4 enfants, quelques traces d’un père quelque part
dans l’temps
Il avait choké en cours de route, voulait des nouvelles de ses anciennes amours
Pensait en quittant la mission qu’il allait redevenir content
Dis-moi si c’est ma destinée, si c’est cequi m’attend à la fin du parcours
Si le chemin que j’me suis tracé finit en dehors de ma cour
Déjà neuf mois à attendre, j’pensais que j’étais prêt, mais pas si vite
Ça fait déjà neuf mois, j’ai toujours pas trouvé le courage pour la suite
C’est-tu si pire que ça?
Pas question d’envisager la fuite
On l’voyait passer sa tondeuse, le sourire dans la face, la face dans l’sourire
Vivait le rêve de la perfection, son petit monde faisait des jaloux
Un déclencheur inattendu, mise en marche de l’interrupteur du pire
L’orage a pété dans la maison, impossible d’en compter les coups
Dis-moi si c’est ma destinée, si c’est ce qui m’attend à la fin du parcours
Si le chemin qu’j’me suis tracé finit en feu dans le fond de ma cour
Dis-moi que j’vais rester groundé malgré le choix, la clause de non-retour
Dans le vide la tête avec les pieds, on se pitch, y a pas d’sortie d’secours
Déjà neuf mois à attendre, j’pensais que j’étais prêt, mais pas si vite
Ça fait déjà neuf mois, j’ai toujours pas trouvé le courage pour la suite
C’est-tu si pire que ça? C’est-tu si pire que ça?
Pas question d’envisager la fuite
Pas question d’envisager la fuite
Pas question d’envisager la...
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10. |
Karine
02:57
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La p’tite Karine feel galopine
Une transaction chez la voisine
Un p’tit peu de poudre dans la narine
Il faut bien mettre du gaz dans la machine
En un instant, la dopamine
Un petit rush d’adrénaline
Le cœur qui pompe dans la poitrine
Les mots déferlent de ses babines
Remplie de bonne volonté
« Promis, demain, je vais arrêter »
Il faut jamais dire plus jamais
Une dernière fois définitive
Jusqu’à la prochaine récidive
Il faut jamais dire plus jamais
Des comprimés d’amphétamine
Elle mange ça comme des vitamines
Du tonic dans son verre de gin
Une ligne sur la table de cuisine
Un joyeux cocktail de toxines
Pour son petit foie, c’est la routine
Elle a mal au cœur, elle sent la robine
Régler tout ça à coups d’aspirine
Une consommation assassine
Une ligne sur la table de cuisine
Son corps finit par plier l’échine
Le corps qui saute dans la poitrine
Fin de la circulation sanguine
Il reste plus de gaz dans la machine
Elle mange les pissenlits par la racine
Enfin, on peut dire plus jamais pour Karine
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11. |
Pas encore...
00:15
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Rouler de l’amont vers Laval
Composer des tounes au local
Harmoniser des vocals
Payer le loyer à Réal
On trempe ça dans l’sirop
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12. |
C'est pas normal
03:49
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Encore un soir à gratter ta guitare
Sur une scène au fond d’un bar
En quête de gloire mais c’est sans espoir
Fini, merci, bonsoir
Ça a aucun sens, faut te rendre à l’évidence
Tu as jamais eu aucune chance
Pour en finir avec l’adolescence
Il faudrait que tu avances
Parti en croisade pour faire entendre ta voix
Moi, j’ai perdu la foi
Il serait peut-être temps que tu crisses de quoi
Me semble que ça va de soi
Jobbeux la semaine, en tournée les week-ends
C’est peut-être ton jardin d’Eden
Mais, moi, je suis plus trop sûre que ça me convienne
Bienvenue dans la trentaine
Des fois, peut-être, pas trop souvent
J’essaie bien fort mais ça marche pas vraiment
Me prendre en main devenir un grand
Tu as pris l’échelle, moi, j’ai choisi le serpent
C’est pas normal, je le sais
C’est pas de ma faute, j’essaie d’être réaliste
Je veux juste mettre fin au supplice
Tu voudrais tant que les gens t’applaudissent
Mais tout le monde s’en câlice
J’en ai assez, c’était la dernière fois
Fini d’attendre après toi
Un moment donné, il faut que tu fasses un choix
C’est Slater ou moi
Tant de talent gaspillé à composer des mélodies
Année après année perdues à dire « tout le monde, faites du bruit! »
Tu vois bien que ça mène nulle part
Tu vois bien que tu as rien compris
Pas capable de voir qu’il est trop tard
Tu es trop concentré sur ton nombril
Tu as voulu jouer à la rockstar
À c’t’heure, tu en paies le prix
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13. |
Ferme les yeux
04:04
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Ferme les yeux, on est-tu bien sous les paupières
Profite du moment de silence comme des vacances dans le creux de ta tête
Ferme les yeux, oublie pas d’oublier de faire
Le ménage du tiroir des remords qui s’additionnent dans le creux de ta tête
Brûlé par les deux bouts de la chandelle qui brûle, mais pu ben fort
J’pense t’es à boutte
À peine debout, les yeux collés, tu rêves d’avoir fini ta journée
Ya donc ben des secondes dans une heure quand t’es réveillé
Ferme les yeux, on est-tu bien sous les paupières
Profite du moment de silence comme des vacances dans le creux de ta tête
Ferme les yeux, oublie pas d’oublier de faire
Le ménage du tiroir des remords qui s’additionnent dans le creux de ta tête
Si des fois l’aiguille pouvait s’arrêter
Vieillir trop vite, connais-tu ça
Pogner des affaires que tu voulais pas
Un malade en route
L’angoisse qui te ronge l’esprit
A tendance à te faire dire des niaiseries
Les regrets d’après font des dommages, ça tu l’as compris
Ferme les yeux, on est-tu bien sous les paupières
Profite du moment de silence comme des vacances dans le creux de ta tête
Ferme les yeux, oublie pas d’oublier de faire
Le ménage du tiroir des remords qui s’additionnent dans le creux de ta tête
Si des fois l’aiguille pouvait s’arrêter
Ferme ta gueule, c’est ce que je me dis en dedans
C’est ce que je me dis tout le temps
De temps en temps quand j’ai pas le temps
De gérer tout ce que je dis, d’écouter tout ce que je crie
Créateur de problèmes, je connais la fin, je le fais quand même
Juste trente secondes de paix, comme si tout était parfait
Respirer par les trous de nez juste au-dessus de mon palais
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Slater et Fils Montréal, Québec
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